Cliquez ici >>> 🀄 douter est ce renoncer à la vérité
Grâceà huit émissions de France Culture, révisez vos connaissances philosophiques sur la notion de vérité, jusque dans ses acceptions très contemporaines. La vérité est la correspondance entre ce que je dis, et ce qui est : elle s’oppose donc à la fausseté – au sens d’erreur, mais aussi de mensonge. Détenir la vérité, c
Douet est-ce renoncer à la vérité ? Sujets / La raison et le réel / La vérité / Un début de problématisation Dans un 1er temps, nous verrons que si l'on peut douter de tout, cela veut dire que rien au monde n'est certain, et que la vérité est une illusion. Puis, dans une 2 ° partie, nous montrerons que le doute n'est qu'un moyen qui permet de dissiper les illusions et de poser
Cedoute est la conclusion de leur recherche. Après avoir cherché à acquérir le savoir, le sceptique admet qu’il est impossible de parvenir à des conclusions certaines. Son attitude sera donc désormais celle du doute. La démarche du sceptique est bien une tentative qui aboutit à un renoncement. Le doute fait suite à un échec de la connaissance.
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Renoncerà l'idéale de vérité, ce n'est pas douter ; c'est renoncé à rechercher la vérité, à penser, à s'interroger, à reconnaître la pensée rationnelle comme capable d'élaborer des vérités universelles. Mots clés • douter : être dans l'incertitude, hésiter, soupçonner.
Rencontre Avec Le Mal Film Critique. Introduction Le sujet pourquoi vouloir la vérité ? », présuppose que l'Homme est à la quête de la Vérité, ici la vérité signifie la connaissance, le savoir absolu sur le monde, les choses qui nous entourent et sur nous, les Hommes. Depuis des siècles, les plus grands savants du monde, sont à sa quête pour ainsi la transmettre à l'Homme. Mais elle a aussi était déformée, réfutée par grands nombre de philosophes. Il est donc intéressant de se demander s'il est nécessaire que l'homme veuille rechercher la vérité, plutôt que de rester dans ses illusions ? Pour commencer, nous définirons la Vérité et analyserons les différentes définitions qu'on lui prête, ensuite nous verrons que la Vérité est une sorte de libération puis enfin nous verrons que malgré tout , elle est souvent remise en cause. 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En effet la Vérité est le lien entre le Réel et la chose donc seuls nos jugements peuvent être considérés comme vrais ou faux. B. La Vérité et croyance Il est intéressant aussi de se demander si la Vérité est une croyance ou si la croyance s'oppose à la Vérité est la base de la Croyance en toutes les religions, Jésus Christ dit même Je suis la Vérité ». C. la Vérité selon Socrate Pour Socrate, la Vérité n'est pas un simple savoir que l'on apprend tous les jours, en effet il pensait que la Vérité était une partie de nous et que seul l'Homme détient le pouvoir de la réveiller, cette Vérité brûle de se manifester. Socrate se considère comme étant l'accoucheur de la Vérité dans l'esprit de l'Homme. Nous verrons dans une prochaine partie que Socrate est en ce sens rejoint par Platon. C'est l'éveil de l'intelligence. II La Vérité comme étant une libération A La délivrance de l'ignorance L'ignorance enferme l'Homme et est capable de tuer ou de faire mal. L'ignorance est le fait de ne pas savoir, de ne pas posséder une certaine connaissance. Etre ignorant aujourd'hui c'est regarder une éclipse sans lunettes de protection ou partir dans un pays Equatorial sans médicaments contre le paludisme ou sans vaccin contre la fièvre jaune. En cela il est clair qu'on peut dire que l'ignorance blesse plus que la Vérité, et dans ce cas là , la découverte de la Vérité est primordiale pour l'Homme car elle lui sauve la vie. Une des raisons aussi que l'Homme veuille accéder à la Vérité, est qu'il en a été trop longtemps privé, par exemple pendant plusieurs siècles les messes étaient célébrées en latin, ce qui empêchait le Tiers Etat d'accéder aux paroles bibliques, l'essence même de la Vérité chrétienne. Pour prendre un exemple plus récent, la question des méfaits ou des bienfaits de la colonisation est aujourd'hui d'actualité, mais la vérité sur la colonisation n'est encore pas accessible à tous et encore des gens sont dans l'ignorance et donc en quelques sortes exclus, notamment les jeunes. Où trouver des cours de philosophie en ligne ? B L'allégorie de la caverne de Platon A travers l'allégorie de la caverne que l'on trouve dans le livre VII de la République, Platon place l'Homme dans une condition d'ignorance, en le plaçant dans un monde obscure, un monde où la lumière n'est pas. Cette lumière qui personnifie la lumière de la connaissance manque à l'Homme, mais ce monde a une ouverture sur la lumière sur la connaissance, sur la Vérité. Ce qui montre que l'Homme n'est pas condamné à l'ignorance et qui peut accéder à la Vérité. Tout cela est mis en scène par des prisonniers d'une caverne avec leurs jambes et leur cou enchaînés depuis leur enfance. Platon montre en fait que ces Hommes sont emprisonnés par leur ignorance, la clef de leur chaîne est nul autre que la lumière, la Vérité et que eux seuls peuvent y accéder. Leur principal crime est le fait qu'ils croient savoir alors qu'ils ne savent rien alors que le philosophe lui est conscient qu'il ne sait pas, ce qui le rend Grand, la découverte de la Vérité détache ses chaînes et le libère des illusions. Cette allégorie peut être soutenue par l'exemple suivant, la découverte de l'héliocentrisme de Galilée a été rejetée par l'opinion publique, qui était convaincue que la Terre était au milieu de l'univers bien que celui-ci avait de solides démonstrations. C La Vérité est la source du progrès La Vérité a permis à l'humain de sortir de l'ignorance et a été le moteur qui l'a conduit à la connaissance de soi est du monde qui l'entoure. C'est en cela une liberté et rejoint la Genèse, La Vérité vous affranchira ». Elle a permis aux grands Hommes de démentir toutes les erreurs antagonistes comme Aristote qui démenti que la Terre était plate, elle éclaire les Hommes, en effet l'on pu voir la fausseté de certains alchimistes qui prétendaient pouvoir créer de l'or à l'aide de formules. Grâce à la Vérité, l'Homme a des repères, mais nous allons voir que pour certains Hommes il est préférable que la Vérité n'existe pas. III La remise en question de la Vérité A Le renoncement à la Vérité Certain philosophe pense que l'Homme ne doit pas aboutir à la Vérité, bien qu'ils aient des façons de penser différentes. En effet, Sartre est plus direct quand il dit que la révélation de la Vérité de l'existence aboutit à l'absurdité. "C'est dans un sens aussi restreint que l'homme veut seulement la vérité il convoite les suites agréables de la vérité, celles qui conservent la vie; envers la connaissance pure et sans conséquence il est indifférent, envers lés vérités préjudiciables et destructives il est même hostilement disposé. » Nietzsche veut en fait dire que l'Homme ne veut pas la Vérité pour elle-même, c'est-à -dire la connaissance et la délivrance de l'ignorance comme on le croit. En effet, l'Homme a tendance à choisir sa Vérité selon Nietzsche, si cette vérité le dévalorise, il ne l'acceptera pas, c'est en effet ce qui s'est passé avec la théorie de Darwin qui place l'Homme dans l'évolution animale, et cette théorie à été violemment réfuté par l'église car elle contredisait l'Ecriture, alors que si Darwin avait prouvé que l'Homme descendait d'Adam et Eve il aurait été adulé par l'église, car il aurait mis fin au doute des gens. C'est ce que Nietzsche veut dénoncer, il recommande même à l'Homme de rester dans l'illusion et de renoncer à la quête de la Vérité. Le sceptique est proche de la pensée de Nietzsche car il dit que tout objet est relatif, c'est-à -dire que personne ne perçoit une chose de la même façon, par exemple une personne peut dire que l'acteur qui joue dans ce film n'est pas très doué alors qu'une autre personne le trouve plein de talent. C'est pourquoi le sceptique propose de n'émettre aucun jugement. B Le cogito, la seule certitude Descartes déclare que la seule certitude que l'Homme doit avoir, c'est le cogito, c'est-à -dire je pense donc je suis », pour lui, seul ce cogito est irréfutable, il conclut donc que si une chose peut être démontré comme le cogito alors elle est vraie. Pour lui, la Vérité ne doit pas être comparé aux choses mais par rapport à cette intuition certaine . C L'opinion publique Pour l'opinion publique, la Vérité n'est pas toujours bonne à dire, en effet elle peut blesser et donc est éviter par les Hommes. Par exemple, lorsqu'un médecin doit annoncer à son patient qu'il va mourir, il préfère s'abstenir ou encore lorsqu'un homme renonce à dire à ses parents qu'il est homosexuel par peur de les blesser, il préfère s'abstenir et ainsi vivre dans le mensonge. L'opinion publique semble avoir peur de la Vérité ou de la découverte de la Vérité, en effet, on assiste parfois à des parents qui pensent que la philosophie en terminale est trop tôt pour l'enfant, alors que la philosophie est le principe même de la quête de la Vérité, n'est ce pas plutôt par crainte ou refus de la vérité ? Conclusion En conclusion, en peut dire que les opinions sur la recherche de la Vérité étaient, sont et seront toujours aussi mitigés, certains Hommes préfèrent rester dans l'illusion, dans l'ignorance par crainte, refus de la Vérité ou pour être aussi peut être plus libre par exemple faire des actes dangereux comme si la mort ne nous concerne pas. D'un autre côté, certains Hommes sont à la recherche de la Vérité à tout prix et passent par tous les moyens pour parvenir à la Vérité philosophie, religions, etc... même les pires sectes.
Problématique Qu’est-ce que la vérité et comment y accéder ? Objectif L’élève doit être capable d’établir que la vérité est construite non établie une fois pour toute. I- LES TYPES DE VÉRITÉ Par définition, la vérité est une connaissance authentique, fondée sur la concordance de la pensée avec la réalité, c’est-à -dire la conformité de ce qu’on dit avec ce qui est. Il existe plusieurs critères selon lesquels on peut qualifier de vraies des propositions la cohérence et la correspondance. Ces critères nous permettent de faire la typologie de la vérité. En philosophie on distingue traditionnellement deux types de vérité la vérité formelle et la vérité matérielle. 1-la vérité formelle La vérité formelle est l’accord de la pensée avec elle-même. Ce type de vérité on la retrouve en mathématique et en logique notamment où le terme vérité se rapporte à la cohérence des propositions entre elles et avec les prémisses et les axiomes posés préalablement. En mathématique par exemple, une proposition est vraie si elle est en cohérence interne avec les autres propositions du système dans lequel elle est formulée ; elle doit donc être déduite logiquement à partir des prémisses posées arbitrairement par les axiomes. 2-La vérité matérielle En revanche, dans les sciences expérimentales, une proposition est vraie quand elle permet de rendre compte des phénomènes étudiés. La vérité matérielle qui est l’accord de la pensée avec l’objet s’applique principalement aux énoncés vérifiés expérimentalement. D’une cohérence interne, exigée en mathématiques et en logique, l’on passe à une correspondance externe, requise en physique par exemple ; plus exactement, la vérité expérimentale se définit à la fois par la correspondance de l’hypothèse avec les résultats de l’expérience. En sciences expérimentales comme en mathématiques, pour des raisons différentes, la vérité d’une proposition est donc relative au système dans lequel elle s’inscrit. II- LA RELATIVITÉ DE LA VÉRITÉ 1- Pluralité des champs d’investigation de la vérité Dire que la vérité est relative signifie qu’elle n’a rien d’absolue et peut varier d’un contexte à un autre. D’où le caractère pluriel de la vérité qui se vérifie par une multiplicité de ses champs d’investigation à savoir la science vérité scientifique, la religion vérité religieuse et la métaphysique vérité métaphysique. – La vérité religieuse Historiquement, les thèses du scepticisme intégral ont été largement exploitées sur le plan religieux. En effet, étant donné que nous sommes des êtres finis, parce qu’essentiellement voués au péché, nous ne pouvons donc pas acquérir la vérité comme le prétendent les philosophes rationalistes. Si nos sens sont défectueux et notre entendement raison limité, il est nécessaire que la foi prenne le pas sur ces deux facultés si nous voulons atteindre la vérité. C’est donc par la foi et non par la raison qu’on peut pénétrer certains mystères. La vérité religieuse proprement dite est acquise par révélation. Les croyants n’ont point besoin d’observation heureux ceux qui croient sans avoir vu ». La raison dans cette perspective s’incline pour laisser la place à la foi. Seulement, une attitude qui revendique pour elle-même une vérité qu’elle est incapable de démontrer est propre au dogmatisme. Socrate récuse le dogmatisme qu’il juge à la fois prétentieux, car fondé sur des convictions qui ne peuvent être étayées que partiellement, insensé, car motivé par la faiblesse intellectuelle et morale du sujet, et enfin dangereux, car les dogmatiques glissent facilement vers le fanatisme, donc vers l’acceptation, voire la recherche de la mort, non tant de soi que de l’autre. Je sais que je ne sais pas », telle est l’une des devises philosophiques de Socrate, qui illustre que la critique du dogmatisme, comme chez David Hume au xviiie siècle, débouche souvent sur le scepticisme, doctrine selon laquelle l’homme est incapable d’accéder à des connaissance sûres, ou conduit au relativisme, doctrine pour laquelle il n’y a pas de vérité, tout se vaut, tout peut être affirmé ». – Vérité scientifique La vérité scientifique n’est pas absolue au sens où elle serait indispensable, figée, donnée une fois pour toute. La vérité trouvée en science n’est qu’une étape dans les progrès scientifiques, elle est relative et tout savant qui cherche à imposer sa découverte comme un dogme indispensable devient un obstacle, un ennemi de la science. La vérité en science n’est pas une vérité sacrée. Gaston Bachelard dans son œuvre La formation de l’esprit scientifique soutient ce point de vue quant il écrit En science, les vérités d’aujourd’hui sont les erreurs de demain ». Nul ne peut imposer la fin de la science, nul ne peut clôturer la recherche scientifique. Bachelard va plus loin et le fait remarquer en ces termes En science, toute vérité naît autour d’une polémique, il n’y a pas de vérité première, il n’y a que des erreurs premières ». Ceci amène l’homme scientifique à avoir un esprit d’humilité envers les autres, à se remettre sans cesse en question, et c’est ce qui fait l’évolution et le progrès des sciences comme le précise encore Gaston Bachelard L’esprit scientifique doit se former en se réformant ; la vérité trouvée doit accepter d’être critiquée, d’être réajustée. Découvrir en science c’est rajeunir spirituellement ». C’est dire que la vérité est scientifique si elle peut être remise en question. Si on n’a plus le droit de la remettre en question, cela devient un dogme et relève des religions. On comprend alors pourquoi Karl Popper déclare une théorie n’est scientifique que si elle est réfutable ». En plus, une vérité scientifique ne peut dépendre des diverses conditions. Une expérience refaite dans les conditions identiques, doit donner des résultats identiques. La science dit récuser tout dogmatisme et toute opinion. Pourtant, elle est elle-même une croyance métaphysique en la vérité, et Nietzsche nous en dit long là -dessus on dit avec juste raison que dans le domaine de la science, les convictions n’ont pas droit de citer … on voit par là que la science repose sur une croyance ; il n’est pas de science sans postulat ». – Vérité métaphysique On entend par vérité métaphysique, l’existence réelle des choses conformes aux idées auxquelles nous avons attaché des mots pour désigner ces choses ; ainsi connaître les choses dans le sens métaphysique c’est apercevoir les choses telles qu’elles sont en elles mêmes, et en juger conformément à leur nature. Il s’agit là comme le précise Spinoza, de l’accord d’une idée avec son objet la première signification donc de Vrai et de Faux semble avoir tiré son origine des récits ; et l’on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé ; faux, quand le fait raconté n’était arrivé nulle part. Plus tard, les philosophes ont employé le mot pour désigner l’accord d’une idée avec son objet ; ainsi, l’on appelle idée vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même ; fausse celle qui montre une chose autrement qu’elle n’est en réalité ». Spinoza, Pensées métaphysiques. Une pensée vraie est celle de la conformité de l’idée à la chose adequatio rei et intellectus » adéquation de l’intelligence et du réel écrit Saint Thomas. Cette formule a l’avantage de souligner l’écart qui sépare l’idée de la réalité, écart qui leur interdit de se fondre l’une dans l’autre. Ce n’est plus une identité qui est postulée Cf. Descartes et Malebranche, mais un accord, une correspondance, une adéquation. Cette thèse qui a été qualifiée de réaliste trouve son origine dans la pensée d’Aristote qui se sépare de la conception platonicienne. Aristote définit la vérité comme la conformité de la proposition, de ce qui est dit, à la réalité. La proposition est vraie si les faits dont elle rend compte sont tels qu’elle les décrit ; elle est fausse si les faits sont autrement qu’elle ne les décrit. Cette conception de la vérité a traversée toute l’histoire de la philosophie et l’on peut dire que c’est Kant le premier qui l’a profondément contestée. Mais sans vouloir insister sur une telle remise en question, nous voudrions plutôt montrer comment certains philosophes du 20e siècle ont pu continuer à défendre cette position. C’est le cas de Russel pour qui toute proposition douée de sens doit, en droit sinon en fait, pouvoir être vérifiée ou infirmée, être dite vraie ou fausse. C’est la correspondance avec un état de chose qui rend une proposition vraie. 2- Pragmatisme, sensualisme, scepticisme – Le pragmatisme Dans le pragmatisme tel que conçu par l’américain William James, la pensée est intimement liée à l’action et la vérité doit se définir par ses conséquences pratiques. C’est donc dire avec William James que le vrai c’est ce qui réussit et ce qui réussit est pragmatique. La vérité se trouve donc assimilée à ce qui est utile et bon Est vrai ce qui est avantageux…ce qui nous apporte la plus grande somme de satisfaction y compris celle du goût ». William J. Ce qui veut dire que c’est ce qui répond à nos préoccupations qui peut être considéré comme vrai. Et Saint Exupery de dire la vérité c’est ce qui consolide notre caractère d’homme ». C’est-à -dire ce qui fait de nous un homme, ce qui nous permet de nous réaliser, ce qui satisfait nos besoins. – La perspective sensualiste le relativisme C’est un courant philosophique qui fonde la connaissance sur les sens. Dans ce cas, la connaissance est relative selon les sujets. C’est ce qui a permis à Protagoras d’affirmer que l’homme est la mesure de toute chose ». C’est-à -dire que la vérité est relative puisque la sensation dépend non seulement de l’objet senti, mais aussi du sujet sentant. Ce qui veut dire également que c’est l’homme qui est la mesure des vérités et des valeurs. En conséquence, la vérité est subjective, elle dépend de chaque sujet car nous ne percevons pas les choses de la même manière. Cependant, si la vérité est relative, qu’est-ce qui rend compte de l’erreur ou du mensonge. En fait, il y a lieu de remarquer que le sensualisme comporte des lacunes parce qu’il donne l’impression que la vérité est subjective car dans le sensualisme c’est tout le monde qui se croit dans le vrai. – La perspective du scepticisme Le scepticisme est une doctrine qui nie la possibilité de parvenir à connaître avec certitude la réalité telle qu’elle est en soi, car la perception est la seule source fiable de connaissance. C’est progressivement que le terme de scepticisme » en est venu à signifier le doute sur ce qui est communément tenu pour vrai Il n’y a pas de vérité du tout…s’il est une vérité, elle est inconnaissable, si elle est connaissable le discours est roi. Ce qui est vrai est ce que je parviens à persuader comme vrai ». Gorgias Cf. aussi Pyrrhon. III- VÉRITÉ ET OBJECTIVITÉ 1- La réalité concrète comme fondement de la vérité On dit habituellement qu’une proposition est vraie lorsque son énoncé est conforme à la réalité, c’est-à -dire traduit les faits. Elle est fausse lorsqu’il y a clivage entre son énoncé et les faits, c’est-à -dire lorsqu’elle n’énonce pas la réalité. La vérité d’un discours résulte de l’adéquation de ce discours avec la réalité objective. 2- La vérité comme dépassement de l’illusion et de l’apparence Selon Platon la vérité est la négation systématique de l’apparence sensible ou de l’opinion. Le vrai est l’Idée, l’essence ou l’intelligible, c’est-à -dire ce qui est stable, simple, identique et non ce qui apparaît et disparaît parce que fugace, éphémère, volatil. Le vrai ne procède découle donc pas de la sensation ni de l’opinion mais résulte d’une ascèse intellectuelle grâce à laquelle on s’élève progressivement vers ce qui est, par la transcendance de ce qui apparaît. Cf. Platon La République VII, Théétète. Il s’en suit que les enjeux de la vérité portent sur la possibilité même de produire des énoncés vrais et de se débarrasser des opinions, des erreurs, des apparences et des idéologies, autrement dit, sur la manière de faire avancer la connaissance et de faire reculer l’ignorance et l’illusion voire le mensonge. 3- Vérité et erreur ; vérité et mensonge La définition la plus simple de la vérité pourrait être la suivante ce que nous disons ou pensons est vrai quand ce que nous avons en vue existe vraiment tel que nous le disons ou le pensons. Ainsi, nous sommes dans le vrai quand ce que nous disons est une image fidèle de la réalité, et nous sommes dans l’erreur quand il n’y a rien dans la réalité qui corresponde à nos idées. Le mensonge est un propos contraire à la vérité dans le but de tromper. Celui qui préfère mentir le fait parce qu’il tire profit de son mensonge. Le menteur est donc celui qui connaît la vérité mais qui la cache pour préserver ses intérêts. L’impératif catégorique d’Emmanuel Kant interdit en effet à chacun de mentir, car ne pas dire à autrui la vérité, c’est non seulement le tromper, mais aussi se servir de lui pour parvenir à un but, et donc, le réduire à un moyen.
Introduction Dans la Bible, Jésus accomplit ce miracle de marcher sur les eaux d'un lac, puis invite son disciple Pierre à le suivre. Celui-ci pose un pied sur l'eau, hésite, puis s'enfonce. Jésus lui reproche alors "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?". Dans cet épisode, le doute est présenté comme une faiblesse digne de blâme. A l'inverse, c'est la foi qui apparaît comme une vertu. Pierre a manqué du courage d'admettre la vérité. Il est vrai que celui qui est incertain et irrésolu avoue ainsi qu'il ne se sent pas capable de connaître la vérité. Mais d'un autre côté, le doute peut apparaître comme une force. Celui qui ne doute pas est peut-être persuadé, lui, de connaître le vrai, mais il renonce ainsi à chercher. Le doute doit-il donc apparaître comme un renoncement, ou au contraire comme la condition de toute connaissance? I. Le doute sceptique Certains usages du doute s'apparentent à un renoncement à la recherche de la vérité, même à un refus de la voir. Le doute peut passer à première vue pour une faiblesse, une défaite de la pensée. Douter, c'est reconnaître que l'on ne sait pas et que l'on ne parvient pas à atteindre la vérité. Douter, c'est avouer que l'on ne sait pas. Lorsque le doute prend la forme d'une conclusion, il témoigne alors d'un renoncement. On renonce, devant la difficulté d'un problème, ou parce que l'on ne se sent pas les moyens de le résoudre. Le doute témoigne alors d'une incapacité, d'une impuissance. Les philosophes sceptiques, disciples de Pyrrhon, considèrent justement que l'esprit humain est incapable d'atteindre aucune connaissance certaine. La devise sceptique peut alors se résumer dans la question de Montaigne "que sais-je?", même pas dans l'affirmation "je ne sais rien", parce que ce serait reconnaître que l'on sait au moins une chose. Leur attitude, plus précisément que le doute, est celle de la suspension du jugement dans l'incertitude, on s'abstient de juger, c'est-à -dire d'affirmer. Ce doute est la conclusion de leur recherche. Après avoir cherché à acquérir le savoir, le sceptique admet qu'il est impossible de parvenir à des conclusions certaines. Son attitude sera donc désormais celle du doute. La démarche du sceptique est bien une tentative qui aboutit à un renoncement. Le doute fait suite à un échec de la connaissance. Mais le scepticisme absolu, douter de tout, est impossible à mettre en pratique dans la vie courante. On ne peut pas vivre normalement si l'on doute de tout. Certaines certitudes sont indispensables à la vie quotidienne. Pourquoi sortir de son lit si l'on doute sérieusement que le monde existe? Le sceptique pourrait bien être accusé de refuser, en réalité, certaines vérités évidentes. II. Le doute méthodique Douter de tout, ce n'est pas renoncer à la vérité, c'est plutôt vouloir affirmer une vérité, à savoir qu'il n'y a pas de vérité. Cette démarche est contradictoire. On renonce à chercher, mais on ne renonce pas totalement à affirmer. Cependant, un autre usage du doute est possible, lorsque le doute est employé comme méthode, comme moyen, et non considéré comme une fin en soi. Descartes met en œuvre ce doute méthodique dans les Méditations métaphysiques. Son but déclaré est de distinguer, parmi se opinions, lesquelles sont vraies. Il veut identifier les connaissances que l'on peut tenir pour vraies sans aucun risque d'erreur. Dans ce but, il commence par mettre en doute toutes ses connaissances, afin de voir si certaines résistent à toutes les objections imaginables. Il reprend les arguments sceptiques les plus forts, invente d'autres arguments encore plus redoutables. Les opinions qui résisteront à ces arguments-là pourront être considérées comme vraiment indubitables. Le doute cartésien est donc bien différent du doute sceptique. Il est un moyen, et non une fin en soi. Descartes n'est pas comme les sceptiques "qui ne doutent que pour douter". Douter n'est pas le but, c'est au contraire le signe d'un besoin de vérités certaines. C'est un doute provisoire. Tandis que pour le sceptique, le doute prend la forme d'une conclusion définitive, chez Descartes, il n'est qu'un moment de la réflexion au service de la vérité. Le doute n'est donc pas forcément le signe d'un abandon. Au contraire, il est le signe d'un esprit qui cherche, et ne s'endort pas sur ses certitudes. Il n'est pas le signe d'une faiblesse, mais plutôt d'une ferme volonté d'aboutir. III. Le doute comme travail Le doute de Descartes est une méthode qui lui permet d'aboutir à des connaissances certaines. D'abord, la première l'évidence de sa propre existence, "je pense, donc je suis". On pourra trouver que c'est peu. A partir de là , Descartes découvre l'existence de Dieu comme certaine, selon lui. On pourra se dire que le sceptique avait davantage que Descartes raison d'être prudent. Faut-il revenir au scepticisme? On peut définir autrement le doute, si l'on s'interroge sur la nature de la vérité. Alain, dans un texte sur le fanatisme, montre le doute, non plus comme une conclusion scepticisme ni comme un moyen provisoire que l'on utilise une fois puis que l'on abandonne dès que l'on a trouvé ce que l'on cherchaitDescartes, mais comme un travail constant de l'esprit. Sa conception du doute repose sur une certaine idée de la vérité. La vérité est toujours complexe, par conséquent, il faut sans cesse douter, sans cesse mettre en question son opinion, sans quoi on perd de vue la complexité des problèmes et l'on caricature. Le fanatisme est une forme de dogmatisme. Il croit avoir trouvé la vérité, et ne la met plus en question. C'est une "pensée raidie", figée, immobilisée, alors que la pensée doit toujours être vivante, doit être animée par le doute. La pensée fanatique est unilatérale, elle ne voit qu'un côté, alors qu'il faut penser en se mettant à la place des autres, en essayant d'adopter aussi le point de vue de l'adversaire. Ainsi, quand on explique un texte, il ne s'agit pas de le contredire, mais de faire sienne la pensée de l'auteur, ce qu'on appelle comprendre. La pensée doit toujours être vivante, en mouvement. Si elle s'immobilise, elle devient une pensée morte, usée, elle se schématise. Elle devient caricaturée, elle perd sa nuance. On n'a plus une "pensée vivante" mais un "cadavre de vérité" Gide. Le fanatique, reconnaît Alain, défend parfois de belles idées. Par exemple, la liberté est un bel idéal. Mais si l'on décide que la liberté est à défendre à n'importe quel prix, et que l'on cesse de chercher à la penser pour la défendre, cela devient dangereux. En effet, il faut savoir de quelle liberté on parle la liberté consiste-t-elle à faire tout ce que l'on veut, à faire n'importe quoi? Le mot liberté est séduisant, il nous plaît, l'homme politique qui le prononce s'attire la sympathie de la foule. Mais il faut pour cette raison se méfier de ces mots-là . Brandis comme des étendard, des emblèmes, ils deviennent des idoles que l'on défend sans plus savoir ce qu'ils signifient. "Nous devons rappeler que la liberté commence à être une enseigne menteuse dès qu'elle se fige en idée et qu'on se met à défendre la liberté plutôt que les hommes libres" Merleau-Ponty, Humanisme et Terreur. Celui qui se passionne pour une idée qu'il croit vraie s'aveugle, oublie de la mettre en question. Au lieu de crier "vive la liberté!", Alain recommande de toujours avoir à l'esprit le questionnement sur la nature de la liberté. Une idée, alors même qu'elle n'était pas fausse, le devient lorsque l'on cesse de la méditer et que l'on se contente de la réciter. Par exemple, la pensée de Marx, questionnement complexe sur l'économie et la politique, une fois réduite à quelques slogans simplistes, n'a plus rien d'une pensée vivante. Il faut donc que le doute creuse toujours. On voit ici la différence entre Alain et Descartes pour Alain, le doute doit être constant, il est un effort toujours renouvelé. Ce doute traduit sans doute un renoncement à l'idée que l'on peut atteindre, une fois pour toutes, une vérité indubitable et se reposer sur elle. Mais il n'est pas synonyme de renoncement à la recherche de la vérité. Il suppose au contraire que la vérité consiste dans ce mouvement même de chercher, puisque c'est lorsque l'on cesse de chercher que l'on tombe dans l'erreur. Le doute est ainsi la condition de la vérité. Conclusion "Il n'y a que les fols certains et résolus", écrivait Montaigne Essais, I, 26. C'est qu'en effet l'absence de doute, l'absence de questionnement reflète un mauvais usage de la raison. Ainsi, le dogmatique s'accroche à une vérité, mais renonce du coup à chercher plus loin. Mais ce doute ne doit pas être une simple étape provisoire Descartes. Il ne doit pas non plus coïncider avec l'idée que rien ne peut être connu, qu'il n'y a pas de vérité, et qu'il ne vaut donc pas la peine de chercher. Au contraire de cette attitude paresseuse, le doute doit être un travail permanent de l'esprit pour ne pas se reposer sur des idées tenues pour acquises une fois pour toutes. Note 1. "On peut bien faire dire extérieurement à sa bouche, qu'on doute de la réalité du monde, parce qu'on peut mentir; mais on ne le peut pas faire dire à son esprit" Arnauld et Nicole, la Logique ou l'art de penser, premier discours.
Introduction I. Pourquoi l'homme croit-il ? Les raisons de la croyance - Est-ce parce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ? - Si nos croyances ne reposent sur rien de certain, d'où vient-il alors que nous persévérons dans nos croyances ? - Se réfugier dans la croyance ? - La croyance est-elle une illusion rassurante ? - L'ignorance est-elle la seule raison d'être de nos croyances ? 1. Peut-on ne pas croire ? La croyance comme besoin/nécessité - Le besoin de croire - La croyance est-elle vitale ? - Peut-on ne croire en rien ? - Est-il possible de ne croire en rien ? - Peut-on ne pas croire ? - Peut-on se passer de croire ? a. La foi - Peut-on vivre sans foi ni loi » ? - La démarche de la raison exclut-elle tout recours à la foi ? - La foi religieuse exclut-elle tout recours à la raison ? - La foi dispense-t-elle de savoir ? - Le sentiment qu'a l'homme de sa précarité est-il le principal ressort de la foi religieuse ? 2. Croyance et liberté - Sommes-nous libres de nos croyances ? - Peut-on décider de croire ? - La liberté de croire - Croyance et passivité 3. La valeur de la croyance - Qu'est-ce qui fait la valeur d'une croyance ? - Toute croyance est-elle dépourvue de valeur pour qui ne la partage pas ? - Toutes les croyances se valent-elles ? 4. La superstition et ses raisons - La superstition est-elle l'affaire des sots ? 5. L'idéologie - L'origine des croyances - Sur quoi repose la légitimité de nos croyances ? - Faut-il voir pour croire ? - La croyance est-elle au fondement de notre rapport au monde ? 1. Être persuadé ou convaincu persuasion et conviction - Persuader et démontrer. - Persuader quelqu'un est-ce l'empêcher de penser ? - Est-il toujours nécessaire de démontrer pour convaincre ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre autrui ? - Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ? - Suffit-il de dire la vérité pour convaincre ? - Démontre-t-on pour convaincre ou pour établir une vérité ? a. Persuader/convaincre ; l'art de la rhétorique b. L'adoption de nouvelles croyances - Pourquoi changeons-nous de croyances ? 2. On ne peut être forcé à croire - Peut-on nous forcer à croire ? 3. Croire pour ne pas douter - Peut-on douter de tout ? 6. Croyance et réalité 7. Les degrés de croyance ; les différents types de croyance - Croyance et certitude - Croyance et probabilité - Opinion, croyance, jugement - Y a-t-il des croyances démocratiques ? III. Que croire ? ou ne pas croire - Pouvons-nous ne pas croire au progrès ? - Faut-il ne croire que ce que l'on voit ? - Peut-on tout croire ? - L'incroyable 1. Le doute dans la recherche de la vérité - Y a-t-il un bon usage du doute ? - Douter, est-ce renoncer à la vérité ? - Le doute est-il une manifestation de la liberté de l'esprit ? - Pour être tolérant, c'est-à -dire pour respecter le jugement d'autrui, faut-il nécessairement être indifférent ou douter de tout ? - Le doute est-il nécessaire au progrès ? - Le doute est-il un échec de la raison ? - "Le doute est un hommage que l'on rend à la vérité." a. Peut-on douter de tout ? - Peut-on douter de tout ? - La recherche de la vérité implique-t-elle de douter de tout ? - Le doute philosophique peut-il mettre en cause la valeur de la raison elle-même ? 2. La vérité de la croyance - Peut-on croire à ce qu'on sait ne pas être vrai ? a. L'adoption de nouvelles croyances - Pourquoi changeons-nous de croyances ? - La diversité des opinions conduit-elle nécessairement au scepticisme ? - Constater que la vérité change avec le temps doit-il incliner au scepticisme ? - Quelle idée le sceptique se fait-il de la vérité ? 4. Faut-il croire autrui ? - Faut-il croire autrui ? - Faut-il croire les autres ? - Qui croire ? IV. La raison opposée à la croyance ; foi et raison - Qu'est-ce qu'une croyance rationnelle ? - L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire ? - Est-ce un progrès de ne pas croire ? - Faut-il faire une place à la croyance ? 1. La raison contre la croyance - Toute croyance est-elle contraire à la raison ? - Croire, est-ce renoncer à faire usage de sa raison ? - Croire est-ce renoncer à l'usage de la raison ? - L'usage de la raison suppose-t-il le rejet de toute croyance ? - Peut-on venir à bout d'une croyance par le raisonnement ? - L'exercice de la réflexion suppose-t-elle le rejet de toute croyance ? - Est-il déraisonnable de croire en Dieu ? - Y a-t-il des croyances rationnelles ? - Une croyance peut-elle être rationnelle ? 2. La croyance échappe à la raison - Les croyances religieuses sont-elles, par nature, irrationnelles ? - La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? - La raison est-elle en droit de discuter la croyance ? - La foi religieuse exclut-elle tout recours à la raison? - La croyance religieuse implique-t-elle une démission de la raison ? 3. Croire et savoir - Croire et savoir. - Croire savoir - Croire, est-ce le contraire de savoir ? - Croire, est-ce renoncer à savoir ? - Entre croire et savoir, faut-il choisir ? - Entre croire et savoir, y a-t-il une différence de nature ? - Le savoir exclut-il toute forme de croyance ? - Connaissance et croyance - Est-ce par ce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ? - Faut-il croire pour savoir ? - Pour connaître, faut-il se détacher de ce que l'on croit ? - Parler pour faire savoir, parler pour faire croire ? - Que vaut une preuve contre un préjugé ? - Peut-on penser sans préjugés ? - Peut-on penser sans préjuger ? - Peut-on en finir avec les préjugés ? - Y a-t-il de bons préjugés ? - Sommes-nous en mesure de déceler nos propres préjugés et de nous en délivrer ? - D'où vient la force des préjugés ? - Comment distinguez-vous un jugement d'un préjugé ? - Y a-t-il une différence entre penser et avoir des opinions ? -Peut-on justifier une opinion ? - L'opinion a-t-elle nécessairement tort ? - De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? - La diversité des opinions rend-elle vaine la recherche de la vérité ? - La diversité des opinions nous empêche-t-elle d'atteindre la vérité ? - La diversité des opinions conduit-elle nécessairement au scepticisme ? - Peut-on à la fois défendre la liberté de penser et disqualifier l'opinion ? - Peut-on légitimer rationnellement ses opinions politiques ? V. La croyance religieuse - Toute croyance est-elle de nature religieuse ? - Une religion sans croyance est-elle possible ? - Peut-on expliquer la croyance religieuse sans la détruire ? - La croyance religieuse implique-t-elle une démission de la raison ? - La croyance religieuse peut-elle s'affranchir de toute logique ? - Qu'est-ce qui distingue la croyance religieuse des autres croyances ? - La croyance religieuse et la philosophie sont-elles incompatibles ? - La foi religieuse exclut-elle tout recours à la raison ? - Est-il déraisonnable de croire en Dieu ? - La croyance en Dieu est-elle irrationnelle ? - Les croyances religieuses sont-elles, par nature, irrationnelles ? - La connaissance scientifique s'oppose-t-elle, ou non, aux croyances religieuses ? - Croire en Dieu VI. Science et croyance 1. La croyance en la science - Quelles sont la nature et la valeur de la croyance en la science ? - Est-il paradoxal de croire en la science ? - La connaissance scientifique n'est-elle qu'une croyance argumentée ? - La science produit-elle des croyances ? 3. La science contre la croyance - La connaissance scientifique abolit-elle toute croyance ? - La connaissance scientifique s'oppose-t-elle, ou non, aux croyances religieuses ? - D'où vient que le progrès scientifique laisse subsister des croyances irrationnelles ? - La diffusion croissante des résultats scientifiques et techniques rend-elle l'homme plus rationnel ? Date de création 27/09/2006 1820 Dernière modification 15/03/2015 1808 Catégorie Page lue 24112 fois
Le mythe de la caverne de Platon nous a permis de comprendre la façon dont le philosophe percevait le monde. Une relation entre le monde physique et le monde des idées qui créent une réalité emplie de lumières et d’ombres. D’un côté, nous avons la réalité telle qu’elle est. De l’autre, nous nous trouvons face à une réalité fictionnelle où nos croyances et nos illusions jouent un rôle majeur. Cependant, avant de nous plonger dans cet univers, ne devons-nous pas savoir ce que raconte le mythe de la caverne ?Dans le mythe, on retrouve des hommes qui, depuis leur naissance, sont enchaînés au fond d’une caverne. Depuis cet endroit, ils ne peuvent voir qu’une seule chose un mur. Ils n’ont jamais pu en sortir et n’ont jamais pu regarder derrière eux pour connaître l’origine des chaînes qui les retiennent. Malgré tout, il y a un mur derrière eux et, un peu plus loin, un feu. Entre le mur et le feu se trouvent des hommes qui portent des objets. Grâce au feu, les ombres des objets sont projetées sur le mur et les hommes enchaînés peuvent les voir. Je voyais des images qui n’étaient que des mensonges et de fausses réalités. Mais comment pourrais-je les considérer de la sorte si, depuis que je suis tout petit, il s’agit de la seule réalité que j’ai vue ? Une réalité fictiveCes hommes avaient toujours vu la même chose depuis qu’ils étaient nés ; ils ne ressentaient donc ni le besoin, ni la curiosité de se retourner et de voir ce que reflétaient ces ombres. Or, il s’agissait d’une réalité trompeuse, artificielle. Ces ombres les détournaient de la vérité. Cependant, l’un de ces hommes osa se retourner et voir au-delà des début, il se sentit perdu et tout le dérangeait, en particulier cette lumière qu’il voyait au fond le feu. Il commença donc à douter. Il avait cru que les ombres étaient la seule chose existante alors que ce n’était pas le cas. Chaque fois qu’il avançait, ses doutes lui donnaient la tentation de retourner vers son monde d’ tout, avec patience et détermination, il poursuivit son avancée. En s’habituant, peu à peu, à ce monde qui lui était si inconnu. Sans se laisser vaincre par la confusion ou se laisser duper par les caprices de la peur, il sortit de la caverne. Mais quand il fit demi-tour en courant pour aller le raconter à ses compagnons, ceux-ci l’accueillirent en se moquant. Un mépris qui reflétait l’incrédulité de ces habitants face au récit de l’ est curieux de voir à quel point la vision que nous offre le mythe de la caverne peut être transposée à l’actualité. Ce modèle que nous suivons tou-te-s et en raison duquel, si l’on sort du chemin qu’on nous dicte, on commence à être jugé-e-s et critiqué-e-s. Songez au fait que nous avons accepté de nombreuses vérités absolues sans nous arrêter un instant pour les remettre en cause, sans nous demander si le monde est véritablement proche ou éloigné de cette exemple, penser que l’erreur est un échec peut influer sur le fait que nous abandonnions n’importe quel projet dès le moindre contretemps. Cependant, si nous ne nous laissons pas emporter par cette idée, nous développerons notre curiosité et l’erreur cessera d’être un démon complètement chargé de négativité. Ainsi, le changement de perspective ne nous fera pas seulement cesser de le craindre, il nous fera aussi apprendre de ces erreurs quand nous en de la caverne est un processus difficileDans le mythe de la caverne, l’homme qui décide de se libérer des chaînes qui l’emprisonnent prend une décision très difficile ; celle-ci, au lieu d’être bien considérée par ses compagnons, est vite prise comme un acte de rébellion. Une chose mal vue et qui aurait pu le pousser à abandonner cette tentative. Quand cet homme finit par se décider, il entreprend de suivre ce chemin en solitaire, de dépasser ce mur et ce feu qui le fait douter en même temps qu’il l’aveugle. Les doutes l’assaillent, il ne sait plus distinguer le vrai du doit se défaire de croyances qui ont longtemps habité en lui. Des idées qui ne sont pas seulement enracinées mais qui constituent aussi la base de l’arbre de ses croyances. Cependant, au fur et à mesure qu’il avance vers la sortie de la caverne, il se rend compte que ce qu’il croyait n’était pas vrai. Alors, que lui reste-t-il ? Il doit convaincre ceux qui se moquent de lui qu’il existe une liberté à laquelle ils peuvent aspirer s’ils se décident à abandonner ce confort apparent dans lequel ils mythe de la caverne nous dépeint l’ignorance comme étant cette réalité qui devient inconfortable quand nous prenons conscience de sa présence. Face à la plus petite possibilité de l’existence d’une autre vision du monde, l’histoire nous révèle que notre inertie nous pousse à détruire cette dernière car nous la considérons comme une menace pour l’ordre établi. Les ombres ne se projettent plus, la lumière a cessé d’être artificielle et l’air caresse déjà mon visage. Notre condition humaine nous empêche peut-être de nous débarrasser de ce monde des ombres mais nous pouvons au moins faire un effort pour que ces ombres deviennent de plus en plus nettes. Le monde parfait et iconique des idées est peut-être une utopie pour notre nature mais cela ne veut pas dire que renoncer à notre curiosité vaut mieux que s’en remettre au confort de ce que nous savons aujourd’hui ou de ce que nous pensons savoir. Quand nous grandissons, les doutes, les incohérences et les questions nous aident à enlever ces bandeaux qui se trouvent devant nos yeux et qui, parfois, nous rendaient la vie beaucoup plus difficile que ce qu’elle n’était en réalité.
douter est ce renoncer à la vérité